Un Cid brûlant mardi à Océanis

Publié le par Sylvie

Voici en scène, signée de Thomas Le Douarec, une version flamenca du Cid de Corneille enracinée dans l’Andalousie du cadre de l’intrigue. Plus rapide, plus brutale et sensuelle, croisant les alexandrins avec la musique et les danses gitanes.

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 Il n y a pas plus cornélien que le drame passionnel du Cid. Rodrigue et Chimène s’aiment et sont promis l’un à l’autre. Lorsque par loyauté à son père, Rodrigue se retrouve dans la situation d’avoir à le venger en tuant le père de celle qu’il aime. Chimène, la mort dans l’âme, demande au roi la tête de Rodrigue. Quand une attaque des Maures donne à celui-ci l’occasion de montrer sa valeur et demander le pardon du roi. Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national, Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre don Sanche et Rodrigue. Elle promet d’épouser le vainqueur.


C’est un Cid totalement fidèle à ses origines andalouses et d'après la première version de Corneille que Thomas Le Douarec a choisi de présenter, faisant entrer sur scène dans un décor sévillan le flamenco, ses guitares, ses chants, ses danses violentes et sensuelles qui accompagnent les affrontements des amants. « Un Cid où les personnages flamboient et s’embrasent sur scène, où le flamenco et le bruit de ses pas rythmés se marient à la musicalité des alexandrins ». Un Cid« on s’aime, on se bat, on se déchire et on rit », avec duels à l'épée, machinerie spectaculaire faisant débarquer sur scène un roi de Castille cocasse et un peu dépassé, perché sur une balançoire. Une gageure en scène pour les techniciens de la salle pour accompagner tous les mouvements de scène.

 

Thomas Le Douarec a pris la liberté de faire disparaître le personnage de l'Infante. Si certains critiques lui en ont voulu, il affirme que "l'esprit de l'oeuvre est respecté", une élision choisie pour accélérer l'intrigue et la rendre plus brutale. Reste que c'est là sans doute une belle occasion de permettre à des collégiens d'aborder ce texte et peut-être attraper le goût des alexandrins, d'en retenir quelques uns au passage qui font encore partie de la culture générale qui identifie un pays. Et pour chacun de se régaler de la mise en scène, ou de faire marcher son esprit critique. Ce qui vaut toujours mieux que de ne pas sortir de chez soi. Rien ne surpassera jamais le spectacle vivant en terme de proximité de l'émotion et de partage de l'émotion, non ?

 

Tarif 17,80 € ; tarif réduit 11,50 € ; moins de 18 ans 8,40 €. Réservations à Océanis 02 97 86 41 00, la librairie Sillage 02 97 86 32 25, la librairie Privat 02 97 84 16 50, et Réseau France billets.

Publié dans coup de coeur

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