La réalité dépasse la fiction
On peut brancher n'importe quelle station de radio, ouvrir n'importe quel journal, regarder le journal télévisé et entendre ça! Autant dire que tous les Français sont informés. Henri Proglio, dans un geste magnifique, renonce à 450 000 € de salaire annuel supplémentaire et se contentera de ses 1,6 M€. Et comme le note Michel Urvoy dans Ouest France, "Thierry Henry gagne neuf fois plus. Les grands patrons sont presque tous mieux payés" (Henri Proglio ne se classe qu'à la 36e place). Michel Urvoy pose encore la question de savoir comment on peut accepter cela "moralement quand on perçoit quatre SMIC par jour en période de vaches maigres".Brillant parcours pour cet ancien d'HEC né du bon côté des privilèges des hommes qui gouvernent le monde (les politiques main dans la main avec les puissants économiques). Que penser quand on l'entend dire sur les ondes qu'il a "pris la décision de décider de renoncer à ce salaire"? Il semble que l'école soit loin derrière. Et dire qu'on fustige les jeunes d'aujourd'hui pour ne pas bien parler la langue de Molière! Mais que fait-on pour leur donner envie de croire à un possible épanouissement personnel compatible avec des valeurs humaines?
Qui faut-il incriminer pour laisser passer tout ça? Erreur d'arbitrage? Pas de cartons rouges pour ceux qui sont en haut de la société. J'ai personnellement connu un "brillant "polytechnicien engagé par un requin de l'Immobilier (comme par hasard lui aussi lié à la Compagnie Générale des Eaux), engagé non pas pour son parcours mais pour son absence de scrupules à faire de sales petites manoeuvres d'éviction. Il manquait si totalement d'éducation, qu'il se curait les dents avec son couteau au milieu d'un dîner. Si on prend le temps de se pencher sur les alliances entre politiques et hommes d'affaires, la planète est gravement pourrie au détriment de la masse des honnêtes gens. Alors que Sarkozy vienne parler de moralisation du capitalisme, c'est vraiment se moquer du monde. Quel espoir de voir un jour un véritable mouvement dans ce sens??? Quant on voit comment les businessmen américains s'arc-boutent sur leurs positions, Obama risque d'y perdre son idéalisme. Et Gandhi doit se retourner dans sa tombe.